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13 avril 2022 3 13 /04 /avril /2022 15:04

Une extrême droite à 30 % n’est pas l’état normal d’une démocratie mais le signe d’une pathologie et d’une souffrance sociale, qu’on guérira, comme toute maladie, non pas en s’indignant ou en brassant de l’air mais en agissant sur les causes.
Dans l’Allemagne des années 1930, la courbe du NSDAP épouse celle du chômage.
Pourquoi ? Parce que le chômage met en souffrance, dévalorise, déclasse, déprime, désocialise, appauvrit, insécurise, aigrit, recroqueville et rend nationaliste et xénophobe.
On observe la même corrélation chômage / extrême droite en France depuis 1975.
Un chômeur ne vote évidemment pas forcément RN et un électeur RN n’est pas forcément chômeur (il peut être cadre retraité dans un village paisible) ; c’est un état général de paupérisation et d’insécurisation sociale qui pousse l’électorat vers un extrémisme régressif. Une société de plein emploi ne connaît pas d’extrême droite.
Au-delà des chiffres officiels se cantonnant à la catégorie A et sous-estimant le phénomène, nous parlons de 6,67 millions de chômeurs (toutes catégories, A, B, C, D et E) en 2021, soit 22,6 % d’une population active de 29,5 M, cela sans compter les temps partiels contraints, qui dégradent également les existences.
Le chômage, qui nuit évidemment d’abord au chômeur, fait également baisser l’ensemble des salaires au bénéfice des dividendes, asphyxie la consommation, la TVA et – donc – les recettes, dépenses et services publics.
Éradiquer l’extrême droite implique d’éradiquer le chômage.

 

Eradiquer l'extrême droite
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