Sur les marchés, je croise des communistes qui m’expliquent que, pour réduire les inégalités sociales, il suffit de prendre aux riches pour donner aux pauvres – principe qui semble de bon sens, et surtout facile à comprendre et à revendiquer.
Je ne pense pourtant pas qu’ils aient raison, et il me revient à ce propos le proverbe suivant :
« Si tu donnes un poisson à ton ami, il aura de quoi manger pendant un jour. Si tu lui apprends à pêcher, il aura de quoi manger pendant toute sa vie. »
Il en est de même pour les richesses :
Si on prend l’argent des riches pour le donner aux pauvres, les pauvres auront de quoi manger pendant un jour. Si on crée des millions d’emplois, les pauvres auront de quoi manger pendant toute leur vie.
L’enrichissement des pauvres ne passe pas par une redistribution des richesses, mais par la création d’emplois. Et la création d’emplois, elle ne passe ni par l’embauche de fonctionnaires supplémentaires ni par la subvention d’emplois privés. Elle passe par la création d’emplois productifs et durables par les entreprises privées, donc par un allègement des charges sociales pesant sur le travail, donc par une maîtrise des dépenses publiques. Elle passe aussi par l’exportation de nouveaux produits à destination des consommateurs des pays émergents (Chine, Inde…).
Bref, pour enrichir les pauvres, il ne sert pas à grand chose de déshabiller les riches. Il importe surtout que riches et pauvres créent des richesses en travaillant et en produisant des biens et des services à destination du monde entier.